


REINE DE CŒUR
“J’'adore Fluide Glacial, je l'ai toujours lu dans le train avec mon père. J'ai aussi fait de la BD et des caricatures il y a quelques années, et c'était le journal de référence alors merci à Fluide, je suis honorée d’y avoir mon portrait !”


MON PARFUM PREF'
“J'ai grandi dans un lit superposé avec Tintin au pays des Schtroumpfs. Je me souviens que mon papa était Lui, le magazine de l'homme moderne et qu'il avait aussi Les Bidochon sur sa table de chevet. Quant au Fluide glacial, il devait être "periodicum non grata". Sans doute trop sale ou pas assez propre pour une famille de bonne famille qui devait éviter de parler de cul et où la liberté des uns s'arrêtait où elle devait s'arrêter. Alors j'ai fait sans. Mais bizarrement, il me semble que j'ai la chance d'hériter des auteurs et des œuvres de ce magazine. Ou de son âge a minima. Pour en être sûr, j'attends patiemment de devenir adulte.”


TÊTE DE MÉTAL
“Mon rapport à Fluide Glacial a pris racine à l'adolescence, quand dans ma librairie de quartier j'ai croisé le dessin d'Édika sur la couverture d'un album, où je découvrais pour la première fois le slip de Clark Gaybeul se maintenir comme il pouvait à la fourrure verte et hirsute de ce qui ressemblait pour moi à un chat accro au crack. Ce qui a forcément ouvert la boîte des Carmen Cru, Bidochon et autres joyeusetés. J'ai toujours considéré, étant bien trop jeune pour avoir connu les premières heures d'Hara-Kiri, que Fluide était une revue où des auteurs à l'esprit apparemment aussi instable que le mien pouvait s'exprimer, sans contraintes de ton ou de narration. Un espace de liberté total où on avait même le droit d'y glisser des parties anatomiques qu'on cachait à mes yeux embués quand je regardais des films avec mes grands-parents ou parfois quelques protubérances pointaient leur nez à leurs tétons. J'en garde un souvenir d'interdit autorisé parce que : « Ça va, c'est juste des dessins... » Alors merci à Fluide Glacial d'avoir été et de continuer à être juste des dessins, alors que c'est bien au contraire tout ce qui s'y cache derrière. “


MUSEAU POUR LE ZEREP
“Je peux juste vous dire que Fluide pour moi c'était Édika !
Le truc scato, ça me faisait (toujours d'ailleurs) hurler de rire. J’attendais avec impatience de découvrir son prochain délire. Sans oublier Margerin et son Lucien aussi !”



COMME NEIGE
“Je me rappelle avoir beaucoup traîné et énormément ri avec Édika. Hélas 30 ans plus tard, en dire quelque chose de consistant semble impossible ; j'ai tout oublié. Mais peut-être qu'on n'est justement pas censé se rappeler d'Édika. Et l'accepter comme une sorte de monde parallèle auquel on n'a plus accès une fois l'expérience terminée ! On appelle ça l'amnésie traumatique je crois. Merci Fluide Glacial en tout cas.”

METTEUR EN CHIENNE
“Je suis né le même jour que Fluide Glacial. Enfin pas tout à fait. Je crois que le premier Fluide c'est avril 75, moi je suis né en janvier 75. J'ai beaucoup de Fluide Glacial chez moi, c'est que j'ai de plus dans mes étagères. Au moins, tous les premiers. Mes grandes années, c'est à partir de 85 - 86. J'avais 11 ans et j'étais un peu précoce et fan d'Édika, de Binet, de Foerster, de Gotlib, de Tronchet... J'en oublie plein. Puis vers 13-14 ans, en Bretagne, je commandais à la seule maison de la presse du village tous les albums cartonnés. Mon premier grand souvenir, c'est que j'avais commandé d'un coup 9 albums d'Édika. C'était une grosse émotion de recevoir Débiloff Profondikoum, Sketchup, Tshaw !, etc. J'ai une anecdote aussi avec Édika : c'est lui qui a fait ma première affiche pour un de mes spectacles. On était que 2 sur scène. J'avais appelé à Fluide et la rédaction m'avait donné son adresse. J'ai envoyé un courrier qui est resté sans réponse pendant un mois.
Puis j'ai rappelé et ils m'ont dit d'attendre, que j'allais avoir une surprise.

Une semaine après je reçois un gros rouleau ; Édika avait dessiné l'affiche avec tout ce que je lui avais raconté du spectacle dans ma lettre. J'ai toujours l'original et il est rangé dans le coffre-fort familial. Il y a 4-5 ans, Vincent Eches de la Ferme du Buisson, qui faisait un festival BD et Théâtre, qui m'avait proposé d'intervenir et je lui avais soufflé d'inviter Édika en plus. Ils avaient appelé mais c'est resté sans réponse. Je parle d'Édi mais il y en a plein d'autres que j'adore. J'avais écrit aussi à Pixel Vengeur avec qui je suis toujours en contact... Bref, Fluide Glacial, c'est ma référence. J'ai d'abord appris à lire Fluide puis j'ai enchaîné avec Dostoïevski... C'est ma réf, en terme de mots, d'esprit et ça a constitué complètement mon devenir artistique. D'ailleurs, il y a beaucoup de gens qui me disent très rapidement, pour ceux qui connaissent, que dans Les Chiens de Navarre ou dans tous mes films, il y a un truc très Fluide. Bien évidemment, c'est vrai. J'ai été nourri par toute cette bande-là. Mon travail est de toute façon très BD ; je pars du réel et je le transforme pour que ça devienne spectaculaire, drôle et dingue ! Fluide, c'est ma Bible. J'avais même participé ado, alors que je suis un piètre dessinateur, au concours que Fluide faisait tous les ans. On pouvait gagner 5 000 francs et moi, je rêvais que d'une chose : être dans Fluide. Bon, j'étais nul. J'ai rien gagné... Fluide Glacial, c'est mon deuxième père.”


SALTIMBANQUE 4X4
“Fluide ? C’est mes 17 ans avant tout et c’est ensuite Édika, Maëster et Foerster avec ses histoires bizarres et glauques mais c’est surtout Gotlib ! Gotlib, ce génie du dessin et de la langue avec ses dialogues de 3 kilomètres que tu as déjà en bouche rien qu’en les lisant ! Ce ton hyper sérieux et délirant, très proche du Professeur Rollin ; j’adore. Rollin et Gotlib, c’est mes références… Non, mieux ! C’est tout mon corpus… Je viens même y piocher à l’occasion ! En fait, c’est faux… Pour vous dire la vérité, c’est même mon fonds de commerce !”


CROQUE MITAINE
“Mon rapport avec Fluide Glacial, en tant qu'humoriste, c'est surtout un rapport de profond respect. Un peu comme quand on s'installe à table avec son grand-père un dimanche midi. On s'attend à ce que ça se ringardise et que ça devienne vieillot et finalement papy te boucle quand même un marathon en 4h30 en donnant la leçon aux plus jeunes. Je prends toujours un grand plaisir à lire Fluide Glacial. 50 ans pour un magazine ce n'est pas banal. Quand on fête son jubilé et qu'en plus on s'appelle Fluide Glacial, il serait de bon ton de congeler ses ovocytes pour être certain d'être toujours présent dans le futur.”


LE BON SENS
“Je n’ai jamais été un grand lecteur de Fluide Glacial. Il devait y en avoir un ou deux qui traînaient dans la chambre de mon frère aîné mais je préférais lui emprunter ses Guitar Part. Et même avec ça, je n’ai jamais su jouer…”
